Particules (PM2.5 PM10)
Les données disponibles pour le présent rapport portaient uniquement sur les fractions PM10 et PM2,5 des émissions de particules par les centrales électriques.
Les émissions de PM10 et de PM2,5 attribuables à la production d'électricité à partir de combustibles fossiles sont résumées et présentées sous forme de tableaux (PM10) et (PM2,5), de concert avec d'autres paramètres tels que la production d'électricité, les taux d'émission et les types de combustible. Dans le cas des États-Unis, les données sur les émissions de particules présentées dans ces tableaux correspondent à une couverture limitée comparativement aux données sur les autres polluants.
Au Canada, sur un total de 189 centrales, 161 installations ont déclaré des émissions de PM10 et 166 installations, des émissions de PM2,5. Tant pour les PM10 que pour les PM2,5, les centrales qui occupaient les dix premiers rangs pour l'importance des émissions ont été à l'origine de plus de 70 % des émissions totales signalées par les centrales canadiennes pour 2005. Il est à noter que des données sur la production d'électricité n'étaient pas publiquement disponibles pour au moins 50 % des installations. Les centrales au charbon ont été à l'origine de 75 % et de 61 % des émissions de PM10 et de PM2,5, respectivement. Les installations utilisant d'« autres combustibles » ont effectué 10 % des émissions de PM10 et 19 % des émissions de PM2,5. Les centrales au gaz naturel ont été à l'origine de 8 % et 12 % des émissions de PM10 et de PM2,5, respectivement; les proportions correspondantes étaient de 6 % et 8 % pour les centrales au mazout.
Au Mexique, les estimations des émissions de PM2,5 et de PM10 étaient disponibles pour l'ensemble des 102 centrales.Les centrales occupant les dix premiers rangs pour l'importance des émissions ont effectué plus de 56 % et 62 % des émissions totales déclarées de PM2,5 et de PM10, respectivement, ces installations n'étaient pas les plus importants producteurs d'électricité. Selon les données déclarées pour le Mexique, 63 % des PM2,5 ont été émises par des centrales utilisant du mazout résiduel et les centrales au charbon et au gaz naturel ont été à l'origine de 11 % et 23 % des émissions de PM2,5, respectivement; le reste correspondait aux émissions des centrales utilisant d'« autres combustibles ». Dans le cas des PM10, le groupe des centrales au charbon et celui des centrales au gaz naturel ont effectué environ 17,5 % des émissions chacun, alors que la part représentée par les centrales au mazout lourd s'élevait à 62 %.
Aux États-Unis, seules 1 182 des 2 728 centrales ont déclaré des émissions de PM2,5 et de PM10; ces installations représentaient 75 % de l'électricité totale produite par les 2 728 centrales réunies. Plus de 92 % des émissions de PM2,5 ont été effectuées par les 250 plus importantes sources de PM2,5, dont 96,4 % étaient des centrales au charbon, 2,8 %, des centrales au mazout lourd et 0,8 %, des centrales au gaz naturel. De même, plus de 92 % des émissions de PM10 ont été effectuées par les 250 plus importantes sources de PM10, dont 96,8 % étaient des centrales au charbon, 2,4 %, des centrales au mazout lourd et 0,8 %, des centrales au gaz naturel.
Les installations américaines se classant aux dix premiers rangs pour l'importance des émissions de PM2,5 et des émissions de PM10 ont été à l'origine de 16 % et 15 %, respectivement, des émissions de ces polluants attribuables aux 1 182 centrales américaines.
La figure 2.8 illustre l'apport respectif aux émissions de PM2,5 et de PM10 de toutes les centrales étudiées dans le rapport, du plus gros émetteur au plus petit émetteur. On voit que, pour les États-Unis et le Canada, 20 % du nombre de centrales dans chaque pays ont été à l'origine d'environ 90 % des émissions totales de PM. Au Mexique, 35 % du nombre de centrales ont été à l'origine de 90 % des émissions totales de PM.
Dans le cas du Canada, certains taux d'émission ont été calculés à partir d'estimations de l'électricité produite et doivent être considérés avec certaines réserves. Aux États-Unis, la majorité des centrales ont de faibles taux d'émission de PM2,5, se situant dans une plage de 0,00 à 0,05 kg/MWh et dans une plage de 0,05 à 0,10 kg/MWh. Il y a beaucoup plus de centrales au gaz naturel dans la première plage que dans la deuxième; le nombre de centrales au mazout est à peu près le même dans les deux groupes; il y a plus de centrales au charbon dans la deuxième plage que dans la première. La situation est semblable dans le cas des PM10, sauf que la plage prédominante pour les centrales au charbon est celle allant de 0,10 à 0,15 kg/MWh. Aux États-Unis, le ratio PM2,5/PM10 varie considérablement, mais près de 70 % des centrales ont un ratio supérieur à 0,8.
La répartition géographique des sources de PM2,5 et de PM10 pour l'année 2005 elle est illustrée aux figures 2.9 et 2.10, respectivement. Comme dans les figures précédentes, la grosseur des points correspond à l'ampleur des émissions et la couleur représente le type de combustible principal utilisé. Au Canada, l'étalement géographique des sources émettant des particules (à la fois des PM10 et des PM2,5) est manifeste et l'on trouve même des centrales émettrices au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, bien que les plus importantes sources soient des centrales au charbon situées en Alberta. Certaines centrales au mazout au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve–et–Labrador se démarquent par l'importance de leurs émissions de PM10, tout comme certaines centrales au charbon se trouvant dans les deux premières de ces trois provinces. Les mêmes centrales sont d'importantes sources de PM2,5, sauf que certaines centrales au charbon se situent dans la gamme d'émissions de 0 à 100 t/an, alors que les émissions des centrales au mazout ont tendance à se situer dans la gamme de 100 à 1 000 t/an.
Au Mexique, des centrales alimentées au charbon, au mazout ou au gaz naturel disséminées sur l'ensemble du territoire sont des sources d'émission de PM10 de l'ordre de 1 à 9,7 kt/an. On observe la même tendance dans le cas des PM2,5.
À l'instar de la répartition géographique des autres polluants (SO2, NOx et Hg), il y avait un très grand nombre de centrales, surtout alimentées au charbon, émettant des particules dans la moitié Est des États-Unis. Comme au Canada et au Mexique, la répartition géographique des sources de PM10 aux États-Unis est très semblable à celle des sources de PM2,5.