Emplacement: Providence, État du Rhode Island
Lorsque la Brown University a décidé de moderniser l’édifice Barus and Holley de sept étages comprenant des laboratoires, des bureaux et des salles de cours, un bâtiment qui n’avait en grande partie jamais été rénové depuis sa construction en 1965, les premiers objectifs consistaient principalement à y réparer ce qui était endommagé. Les priorités du projet visaient à moderniser les systèmes mécaniques, notamment en installant un nouveau système d’avertisseur d’incendie, en rénovant les ascenseurs, en convertissant le système de ventilation pour l’alimenter entièrement avec de l’air extérieur et en y incorporant un récupérateur de chaleur, en remplaçant l’unité de refroidissement de l’eau ainsi que les tours de climatisation de l’air, et en remplaçant le dispositif de commutation électrique. Mais l’université a décidé que ces travaux donneraient lieu à son tout premier octroi d’un contrat de projet de construction intégré, et l’efficacité et la collaboration de l’équipe qui s’en est chargée a permis une bien meilleure réalisation des rénovations à caractère écologique. La Brown University a économisé 1,2 million de dollars américains sur un budget de 12 millions, ce qui lui a permis de mener une étude exhaustive de l’interdépendance des systèmes mécaniques, ainsi qu’une analyse hautement technique du système d’eau chaude qui lui permettra d’économiser de l’eau et de l’énergie au cours des années à venir.
«Le fait que les sous-traitants soient assis autour de la table durant les premières phases d’un projet et qu’ils puissent ainsi faire part de leur point de vue sur le meilleur moyen de procéder à la construction a représenté la plus importante contribution aux économies que nous avons réalisées» a déclaré M. Thomas Cousineau, gestionnaire de projet à la Brown University.
Étant donné que l’équipe a travaillé en étroite collaboration, elle a été en mesure de trouver des moyens créatifs d’accroître la durabilité sans frais supplémentaires, dont l’installation de récupérateurs d’énergie (air chaud) à la sortie des canalisations d’égout (ce qui s’est avéré simple, car un tel récupérateur était déjà installé sur le système de ventilation), le remplacement de deux vieilles unités de traitement de l’air par une seule, et l’achat d’un moteur de rechange en cas de besoin. À mesure que les travaux progressaient, les membres de l’équipe ont aussi découvert des problèmes auxquels ils ont pu remédier, et parce qu’ils étaient motivés à s’occuper du projet dans son ensemble au lieu de se concentrer uniquement sur leur travail, ils étaient plus enclins à effectuer ces petits travaux. Par exemple, l’équipe a pu remplacer six vannes d’eau qui fuyaient et réparer des fuites dans un regard situé dans la salle des panneaux électriques qui est adjacente au laboratoire Prince.
Selon M. Cousineau, le plus gros obstacle a consisté à obtenir les approbations nécessaires en temps voulu, ce qui a forcé l’équipe à tenir ses principales réunions toutes les deux semaines. Cela a bien fonctionné, tout en faisant davantage ressortir la nécessité que les représentants de la propriétaire (l’université) soient actifs et motivés et que les décideurs soient réceptifs. M. Cousineau a précisé qu’au début, le personnel d’exploitation a fortement participé au projet, mais qu’il a été difficile de le faire participer à toutes les réunions compte tenu de leur fréquence. Par la suite, l’équipe a pris conscience qu’elle pourrait renforcer la participation du personnel en se fiant à ses aptitudes. M. Cousineau a ajouté que dans le cadre de ce projet, les occupants habituels de l’édifice ne se rendraient vraiment pas compte des changements, à l’exception peut-être de la plus grande fiabilité des systèmes. L’équipe s’est aussi rendu compte que le personnel d’exploitation était fondamentalement « la propriétaire », car le nouvel équipement lui était destiné. La modification de ce message est devenue un thème du projet.
En raison peut-être de la forte contribution du personnel d’exploitation, l’université a décidé de consacrer une partie des économies au projet et d’investir le reste à plus long terme dans d’autres éléments. L’efficacité de l’équipe du projet a permis d’assumer le coût d’autres travaux de peinture, de modifier la séquence de fonctionnement du système de chauffage à eau chaude à haute température, et de mener une enquête afin de connaître l’interdépendance des différents systèmes en vue d’autres travaux.
« Même s’il a fallu déployer certains efforts pour que tout le monde comprenne en quoi consistaient le nouveau contrat et ses ramifications, cela a permis à l’équipe de renforcer vraiment la collaboration, a mentionné M. Cousineau. Ce qui a représenté le plus grand gouffre énergétique sur ce campus est désormais devenu un modèle de systèmes écoefficaces. »