Collaboration avec la collectivité en vue de réduire la vulnérabilité face aux inondations dans le bassin de la rivière Richelieu
Organisation : Nature Conservancy Canada
Emplacement géographique : Henryville, Saint-Georges-de-Clarenceville, Venise-en-Québec, Saint-Sébastien, Montérégie, Québec, Canada
Pays : Canada
Autres organismes qui participent : Quatre municipalités et une municipalité régionale de comté; le Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR); la Fédération canadienne de la faune (FCF); The Nature Conservancy (TNC, un organisme américain qui est un partenaire de Conservation de la nature Canada).
Contexte
Les comportements anthropiques des dernières décennies ont grandement modifié les cours d’eau québécois et ont eu de graves répercussions sur l’environnement, tout en augmentant la vulnérabilité des collectivités aux inondations. De récentes observations confirment qu’il est primordial de soutenir ces collectivités en renforçant leurs capacités d’adaptation aux événements climatiques extrêmes. Les scientifiques prévoient une hausse de l’ampleur et de la gravité de ces événements, et il revient donc aux spécialistes de partager leurs connaissances afin de préparer en conséquence la population qui réside dans les zones à risque. La vulnérabilité aux inondations ainsi que la perte de connectivité aquatique dues à la présence d’infrastructures routières de franchissement des cours d’eau qui s’avèrent inadéquates constituent deux enjeux cruciaux en matière d’adaptation aux changements climatiques. Ces enjeux sont d’autant plus importants dans les bassins versants de la rivière Richelieu et du lac Champlain, qu’ils ont connu au printemps 2011 les plus hauts niveaux d’eau jamais enregistrés à ce jour, causant des inondations dans 40 municipalités de la Montérégie, dont 11 ont déclaré l’état d’urgence sur le plan local. Au total, le bilan a été lourd avec plus de 3 000 résidences inondées, une centaine de routes coupées et de ponts endommagés ou démolis, soit des dommages évalués à 82 millions de dollars. Il est donc impératif de préparer les collectivités à de tels événements et d’induire des changements de comportement dans la conception des aménagements hydriques, tout en renforçant leur capacité à faire face à des événements climatiques extrêmes. Actuellement, on dispose de peu d’outils au Québec afin de planifier et de prioriser plus adéquatement les interventions.
Objectifs
Le principal objectif consiste à réduire les risques d’inondation et d’accroître la connectivité aquatique à l’échelle des bassins versants de la rivière Richelieu et du lac Champlain. Le projet vise également à induire des changements de comportement chez les intervenants impliqués dans l’aménagement du territoire, plus précisément en ce qui a trait aux aménagements hydriques. Ainsi, les employés de la Direction régionale de la Montérégie du ministère des Transports du Québec (MTQ), des municipalités régionales de comté (MRC) et des municipalités seront informés des répercussions qu’ont les aménagements hydriques désuets et inadéquats, notamment des risques d’inondation et la perte de connectivité aquatique. Ils pourront ensuite intégrer les outils mis en place par le projet, prioriser les aménagements ou les zones à restaurer, et réviser leurs politiques, stratégies et lignes directrices relatives aux aménagements hydriques qui relèvent de leur responsabilité.
Principales activités
Dans le cadre d’un projet-pilote, Conservation de la nature Canada (CNC) et ses partenaires valideront sur le terrain les données découlant de la cartographie de la connectivité aquatique du territoire qu’a réalisée CNC dans le sous-bassin versant de la rivière aux Brochets. Les données recueillies serviront à l’établissement de cartes régionales illustrant les zones d’intervention prioritaires, à savoir les infrastructures sous-dimensionnées de franchissement des cours d’eau, ainsi que les zones où les variations du débit de l’eau sont problématiques et nécessitent une régulation du drainage et/ou la création de zones humides. Ces cartes permettront à CNC de tenir des ateliers de transfert de connaissances à l’intention des intervenants locaux. Ces ateliers serviront à maximiser l’utilisation des données recueillies et à faire en sorte que les participants intègrent les notions qu’ils y auront acquises dans les outils de planification de l’aménagement du territoire. Une phase ultérieure du projet permettra de mettre en ligne les données recueillies afin d’accroître leur portée et de répondre ainsi aux besoins qu’éprouvent notamment le sud du Québec et les Maritimes.
Résultats
L’objectif du projet consiste à induire des changements de comportement chez les intervenants impliqués dans l’aménagement du territoire, plus précisément en ce qui a trait aux aménagements hydriques. Ainsi, les employés de la Direction régionale de la Montérégie du MTQ, des MRC et des municipalités seront informés des répercussions qu’ont les aménagements hydriques désuets et inadéquats, notamment les risques d’inondation et la perte de connectivité aquatique. Ils pourront ensuite intégrer les outils mis en place par le projet, prioriser les aménagements ou les zones à restaurer, et réviser leurs politiques, stratégies et lignes directrices relatives aux aménagements hydriques qui relèvent de leur responsabilité.