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Subvention PNAACE

Réseau communautaire intégré de gestion du paysage pour renforcer la résilience face aux changements climatiques

Organisation : Foro para el Desarrollo Sustentable, A.C.

Emplacement géographique : El Palmar, Trembladeras, El Faisan en Centla, Tabasco, Mexico & Las Merceditas, Constitucion Ciutalapa, Francisco I. Madero, Chiapas, Mexique
Pays : Mexique
Autres organismes qui participent : La Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas (Conamp, Commission nationale des aires naturelles protégées); la Reserva de la Biosfera Pantanos de Centla (Réserve de la biosphère de Pantanos de Centla); la Reserva de la Biosfera Selva El Ocote (Réserve de la biosphère de Selva El Ocote); les ejidos de Centla, dans l'État de Tabasco, et Cintalapa, dans l'État de Chiapas; les ejidos de Palmar, El Faisán et Tembladeras, dans l'État de Tabasco, et Las Merceditas, Francisco I. Madero et Constitución, dans l'État de Chiapas; la Biodiversidad, Medio Ambiente, Suelo y Agua A.C. (BioMASA, Biodiversité, environnement, sol et eau); l’Universidad Autónoma de Ciudad del Carmen (Unacar, Université autonome de Ciudad del Carmen); les services de l'environnement et de la protection civile des gouvernements étatiques de Chiapas et de Tabasco.

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Conclu gestion du paysage

Contexte

Dans des aires naturelles protégées de deux corridors écologiques situés dans des zones tropicales du sud-sud-est du Mexique qui revêtent une grande importance pour la conservation de la biodiversité, de nombreuses collectivités rurales et autochtones sont très vulnérables sur les plans social et environnemental en raison de l’augmentation de l’intensité et de la fréquence, au cours des dernières années, d’événements climatiques extrêmes tels que des incendies de forêt, des pluies et des vents violents, des inondations et des sécheresses. De même, les pressions anthropiques sur les écosystèmes découlant de pratiques agricoles et d’élevage non durables (qui constituent les principaux moyens de subsistance communautaires), en plus de conflits territoriaux permanents, ont causé la perte et la fragmentation des habitats, l’érosion et des changements dans l’utilisation des terres qui limitent ou modifient les services écosystémiques essentiels permettant de faire face aux phénomènes climatiques extrêmes. Tout cela a eu pour conséquence d’accroître fortement la pauvreté et l’inégalité.

Ce projet vise à renforcer la résilience face aux événements climatiques extrêmes dans six collectivités rurales des municipalités de Centla, dans l’État de Tabasco, et de Cintalapa, dans l’État de Chiapas, grâce à l’application de solutions fondées sur la nature et la constitution de réseaux de coopération territoriaux destinés à gérer les risques climatiques sur le plan local. Cette démarche consistera à tirer parti des pratiques et des connaissances locales, ainsi que des mesures communautaires que certains groupes ont déjà prises dans une optique d’adaptation, de restauration, de conservation et de gestion intégrée du paysage. Pour ce faire, elle aura recours à la restauration écologique, à la gestion intégrée des incendies et à la mise en œuvre de systèmes sylvopastoraux qui donneront lieu à une plus grande connectivité écologique, à un développement des moyens et des conditions de subsistance, et à la préservation des connaissances et des pratiques locales. Le modèle se caractérise par la participation communautaire et la gouvernance locale grâce à des réseaux communautaires et aux relations avec les autorités gouvernementales, et il repose sur l’organisation d’ateliers pour renforcer les capacités locales en matière de gestion des risques climatiques, de systèmes d’alerte en cas d’événements extrêmes et de prévention des catastrophes.

Objectifs

  • Intégrer les six collectivités locales participantes dans un système intercommunautaire de réseaux d’alerte précoce pour se préparer et réagir efficacement aux événements climatiques extrêmes.
  • Former 160 dirigeants communautaires à la mise en œuvre de stratégies locales de préparation, de réaction et d’adaptation aux événements climatiques extrêmes en fonction de solutions fondées sur la nature.
  • Parachever et mettre à jour deux plans d’adaptation et de gestion des risques climatiques afin de favoriser leur mise en œuvre.
  • Produire 120 000 plants par an dans la pépinière communautaire afin de reboiser la municipalité de Cintalapa.
  • Mettre en œuvre des pratiques de gestion sylvopastorale sur 150 hectares à Cintalapa.
  • Creuser et entretenir 25 kilomètres de tranchées coupe-feu au total à Centla, afin d’y assurer une protection contre les incendies de forêt dans les zones de mangrove restaurées et conservées.
  • Restaurer, avec la participation de la collectivité, 30 hectares de mangrove à Centla qui s’ajoutent aux 50 hectares en cours de restauration.
  • Former et équiper deux brigades communautaires de prévention des incendies de forêt à Centla.
  • Établir cinq fiches d’identification et d’analyse des risques pour autant de solutions fondées sur la nature à mettre en œuvre dans le cadre du projet.
  • Consigner dix pratiques locales pertinentes en privilégiant les solutions fondées sur la nature.
  • Préparer 15 documents de communication afin de diffuser des stratégies d’adaptation fondées sur la gestion durable des écosystèmes.
  • Motiver et réussir à mobiliser, lors de rencontres et d’échanges, une centaine de dirigeants communautaires qui échangent des pratiques et des connaissances locales en matière de résilience climatique.
  • Consigner dix enseignements tirés de la mise en œuvre du modèle de réseaux communautaires de gestion intégrée du paysage qui favorise la résilience climatique.

Principales activités

  • Conception et tenue de quatre ateliers de formation sur la gestion locale des risques que présentent les événements climatiques extrêmes en ayant recours à des solutions fondées sur la nature.
  • Conception et mise en œuvre participative d’un système intercommunautaire de réseaux d’alerte précoce en cas d’événements climatiques extrêmes.
  • Promotion des espaces de discussion et de concertation avec les autorités municipales afin de conclure des accords qui accompagnent et favorisent l’application de plans de gestion des risques climatiques et d’adaptation à ces risques.
  • Maintien et consolidation de la gestion d’une pépinière forestière communautaire.
  • Reboisement communautaire de 50 hectares avec des espèces forestières et fourragères indigènes adaptables à la variabilité climatique.
  • Entretien et, dans certains cas, creusage de 25 km de tranchées au total à Centla, afin d’y assurer une protection contre les incendies de forêt dans les zones de mangrove restaurées et conservées.
  • Nettoyage des canaux et restauration, avec la participation de la collectivité, de 30 hectares de mangrove afin de prévenir les inondations.
  • Tenue de deux ateliers de formation sur la gestion intégrée des incendies, et fourniture d’équipements de protection de base aux brigades communautaires.
  • Établissement, lors de l’exécution des travaux et des activités, de fiches d’identification et d’analyse des risques.
  • Consignation d’au moins dix pratiques communautaires fondées sur les connaissances locales afin de renforcer la résilience climatique en privilégiant la conservation et la gestion des écosystèmes.
  • Élaboration de supports de communication sociale des pratiques sélectionnées à l’intention des collectivités locales, et ce, au moyen de formats graphiques (10) et audiovisuels (5) avec des critères de pertinence culturelle et de ciblage en fonction du genre, et diffusion de ces supports dans les espaces publics et les médias numériques.
  • Tenue de deux rencontres d’apprentissage horizontal et d’échange d’expériences et de pratiques locales concernant l’adaptation aux changements climatiques.
  • Tenue d’au moins un atelier participatif de systématisation des expériences afin de relever les principaux enseignements et les bonnes pratiques découlant du processus.

Résultats

  • Augmentation du capital social communautaire en vue de se préparer, de réagir et de s’adapter aux événements climatiques extrêmes à l’échelle du territoire.
  • Renforcement de la connectivité écologique et de la gestion intégrée du paysage par la mise en œuvre de systèmes sylvopastoraux, de restauration écologique stratégique et de gestion globale des incendies.
  • Préservation et diffusion des connaissances et des pratiques locales avec une efficacité accrue face aux changements climatiques.