Aliments autochtones, source de résilience : établissement d’une filière de recherche autochtone sur les glands
Organisation : California Indian Museum and Cultural Center
Mission: Le California Indian Museum and Cultural Center (CIMCC) a pour objectif d’éduquer le public sur l’histoire, les cultures et la vie contemporaine des nations autochtones de Californie et d’honorer leurs contributions à la civilisation.
Emplacement géographique : Santa Rosa, comté de Sonoma, Californie.
Communautés bénéficiant directement du projet: Les communautés tribales de Californie, qui incluent 24 tribus Pomo et Miwok ayant des territoires ancestraux dans la zone de service locale du CIMCC (comtés de Sonoma, de Lake et de Mendocino) dans le nord de la Californie.
Pays : États-Unis
Autres organismes qui participent : The Cultural Conservancy et Manzanita Bionatives.
@ California Indian Museum and Cultural Center
Contexte
Le lancement de ce projet est en réponse aux crises de continuité culturelle et de santé publique auxquelles font face les communautés autochtones de Californie en raison de la diminution de l’accès aux glands, qui constituent un élément important de leur régime alimentaire traditionnel. La colonisation et l’absence de droits territoriaux et issus de traités ont considérablement entravé la capacité des communautés autochtones d’acquérir ce superaliment crucial, de manière à aggraver les problèmes de santé physique et mentale et à mettre en péril les pratiques et systèmes alimentaires traditionnels. De plus, non seulement la dévaluation des glands et la perte subséquente des forêts de chênes californiennes au profit d’autres affectations mettent-elles en péril la santé globale des collectivités autochtones, mais elles nuisent aussi aux fonctions écologiques vitales que remplissent ces écosystèmes. Dans une perspective plus large, en rétablissant l’importance du gland et sa contribution pour la santé humaine et l’équilibre écologique, ce projet vise à inverser les effets négatifs de la colonisation et des changements climatiques sur les forêts de chênes californiennes.
Objectifs
Notre objectif est de valoriser la sagesse et les pratiques autochtones relatives aux glands et de renforcer les affirmations sur leurs bienfaits pour la santé et l’environnement, grâce à des justifications fondées sur la science.
Principales activités
Nos activités consistent notamment à souligner les lacunes de la recherche actuelle sur les glands, à documenter et à évaluer plus de 20 récits historiques autochtones sur les avantages exhaustifs du gland et à recueillir au moins 10 récits oraux d’Aîné·es autochtones. Nous déterminerons et présenterons des récits sur un minimum de cinq sujets de recherche concernant les avantages holistiques des glands. Notre objectif est d’inclure plus de 25 personnes autochtones dans nos discussions de rétroaction et d’obtenir l’avis d’au moins cinq universitaires autochtones sur les mesures à prendre pour intégrer la recherche dans les écoles. De plus, nous déterminerons au moins 10 programmes relatifs à l’alimentation, à la santé et à l’environnement dans des collèges et universités de Californie afin d’accroître les possibilités de recherche pour étudiant·es autochtones. Nous ferons au moins cinq présentations dans les écoles locales, et diffuserons les résultats auprès de plus de 30 tribus locales et d’autres organisations concernées.
Résultats attendus
Le projet bénéficiera principalement aux jeunes de 15 à 24 ans des peuples Pomo et Miwok et aux communautés tribales de Californie. Il permettra aux jeunes d’approfondir leurs connaissances sur les glands grâce à un apprentissage de première main par des Aîné·es et avec des ressources historiques autochtones. En transmettant leur sagesse d’une génération à l’autre, les Aîné·es et autres porteur·teuses de culture peuvent inculquer aux générations futures le maintien des connaissances écologiques traditionnelles et ainsi assurer la continuité culturelle. Les ressources générées serviront de point de départ pour des projets de recherche fondés sur des perspectives autochtones. Elles bénéficieront à des étudiant·es autochtones de niveau postsecondaire et renforceront la visibilité et l’importance des glands et des habitats boisés de chênes, tant pour la santé des personnes autochtones que pour atténuer les effets des changements climatiques.