Nouvel Avis du CCPM au Conseil relatif à la conservation des ressources en eau douce par les collectivités
Tiohtià:ke (Montréal), 30 mai 2024 — Par suite de la tribune publique tenue à Oaxaca (Mexique) en novembre 2023, le Comité consultatif public mixte (CCPM) de la Commission de coopération environnementale (CCE) a présenté un Avis au Conseil de la CCE relatif à la conservation des ressources en eau douce par les collectivités.
Les défis environnementaux qui découlent du changement climatique touchent fortement la société, en particulier les collectivités autochtones et locales et les populations mal desservies. La gestion efficace des ressources d’eau douce est cruciale pour lutter contre l’augmentation de la pollution, la dégradation des habitats et les événements météorologiques extrêmes. À l’échelle de l’Amérique du Nord, cette responsabilité partagée concerne les collectivités, les gouvernements et les industries. Jamais les mesures de conservation communautaires pour gérer les terres et l’eau et favoriser la biodiversité n’ont été aussi vitales.
Sous le thème Conservation des ressources en eau douce par les collectivités : Création d’alliances pour la gestion de l’eau, le CCPM a invité le public, les collectivités autochtones, les membres du milieu universitaire, les organisations non gouvernementales (ONG) et le gouvernement à partager leurs observations, afin de discuter de stratégies de gestion de l’eau et de souligner les moyens mis en œuvre par les collectivités pour faire face à la complexité de la conservation de l’eau douce et de son utilisation durable. La discussion a principalement porté sur l’établissement et le maintien de partenariats pour atteindre l’objectif de préserver l’eau douce.
Recommandations du CCPM
- Continuer de soutenir la consolidation des relations entre les peuples autochtones, les organisations communautaires et sans but lucratif ainsi que d’autres personnes et organisations clés des secteurs public et privé, en tant qu’élément clé pour établir des partenariats fructueux entre eux, et de faire progresser l’intégration des connaissances écologiques traditionnelles (CET) et des perspectives autochtones dans les travaux de la CCE :
- Le CCPM recommande au Conseil de maintenir la gestion et la conservation de l’eau douce comme un enjeu prioritaire dans les travaux de la CCE.
- Dans le cadre de notre engagement continu avec les peuples autochtones et de notre coopération avec eux, le CCPM souhaiterait collaborer avec le Groupe de spécialistes sur les connaissances écologiques traditionnelles (GSCET) pour organiser une session annuelle trinationale mixte dirigée par des Autochtones. Cette session pourrait avoir lieu parallèlement à l’une des tribunes publiques du CCPM, dans les trois pays à tour de rôle, à compter de l’automne 2024.
- Étant donné le caractère limité des ressources, le CCPM recommande au Conseil d’attribuer des ressources financières additionnelles au budget du GSCET pour financer les déplacements des personnes autochtones qui participeront à cette session d’une journée ainsi qu’à la tribune publique du CCPM.
- Soutenir les mesures de conservation déployées par les Autochtones et à l’échelon communautaire au moyen d’un processus de partage des connaissances, des pratiques et des expériences :
- Le CCPM recommande au Conseil d’axer le prochain cycle du Partenariat nord-américain pour l’action communautaire en environnement (PNAACE) sur le soutien aux initiatives de conservation autochtones et communautaires qui favorisent les processus de partage des expériences, de même que sur le renforcement des capacités des collectivités autochtones et locales en matière de transfert et de diffusion du savoir.
- Le CCPM recommande que la CCE procède à une évaluation de ses projets liés aux efforts de conservation autochtones et communautaires prévus pour 2024, ainsi que des projets financés dans le cadre du PNAACE en 2025. Une telle évaluation serait une compilation des meilleures pratiques et des enseignements tirés.
- Explorer de nouveaux moyens d’inclure des participant·es de diverses populations, en particulier les jeunes et les peuples autochtones, dans les activités de la CCE :
- Le CCPM recommande au Conseil de soutenir une activité, dans le cadre de l’Initiative communautaire d’éducation environnementale pour la protection du patrimoine bioculturel, pour explorer des moyens de promouvoir et de mettre à profit l’engagement des jeunes et les échanges intergénérationnels dans les activités et initiatives de la CCE.
- Le CCPM recommande au Conseil de soutenir une activité (ou un événement) de mobilisation des jeunes en 2024, de concert avec l’atelier trinational qui sera organisé dans le cadre du projet de Réseau de collectivités pour la justice environnementale (RCJE), lequel vise l’établissement d’un réseau de collectivités autochtones, locales, vulnérables, défavorisées ou mal desservies qui ont des préoccupations en matière de justice environnementale.
- Le CCPM recommande que la CCE continue d’examiner et d’évaluer les différents mécanismes disponibles pour promouvoir une plus grande diversité parmi les personnes qui participent à ses activités publiques, notamment les collectivités autochtones, les jeunes, les femmes et les personnes 2ELGBTQIA+.
Les membres du CCPM sont convaincu·es que les recommandations ci-dessus sont pertinentes par rapport aux priorités stratégiques du Conseil de la CCE, et le présent Avis au Conseil a été adopté à l’unanimité.
Veuillez cliquer ici pour consulter l’Avis complet.
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Qui sommes-nous?
Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.
La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).