Déclaration à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement 2024 : Lutte contre la triple crise planétaire que sont la pollution, les changements climatiques et la perte de biodiversité en Amérique du Nord
À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement 2024, la Commission de coopération environnementale (CCE) souhaite attirer l’attention sur trois enjeux cruciaux – la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse – et inviter le monde entier à réfléchir à leur grande importance. Toute l’Amérique du Nord se joint au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’organisateur de la Journée mondiale de l’environnement, pour célébrer cet événement. La CCE est fière d’appuyer le PNUE par des actions fortes, collaboratives et significatives qui suscitent la participation du public et entraînent des mesures de protection, de conservation et de restauration des écosystèmes locaux, régionaux et mondiaux pour le bien des générations d’aujourd’hui et de demain.
La Journée mondiale de l’environnement est l’occasion de souligner l’importance de restaurer les sols et le fonctionnement des écosystèmes naturels. La pollution et l’exploitation non durable des ressources naturelles ont poussé la dégradation des terres et la perte de biodiversité à des niveaux critiques et ont accéléré le changement climatique. La perte de biodiversité a des effets néfastes sur les personnes et les écosystèmes. Chaleur extrême, violentes tempêtes, glissements de terrain, sécheresses sans précédent, perte de récifs coralliens, érosion des littoraux, disparition d’espèces, incendies de forêt incontrôlables, inondations, perte de récoltes et insécurité alimentaire – toutes ces manifestations de la crise climatique ont des conséquences graves et souvent irréversibles sur nos économies et sur la santé et le bien‑être humains.
La société dans son ensemble doit agir en toute urgence pour lutter contre la triple crise planétaire que sont la pollution, les changements climatiques et la perte de biodiversité. Nous devons impérativement :
- réduire les émissions de gaz à effet de serre, dont le carbone, mais aussi de polluants climatiques encore plus puissants comme le méthane, le carbone noir, l’ozone troposphérique et les hydrocarbures fluorés (HFC), afin de considérablement ralentir le réchauffement climatique;
- mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature pour réintégrer la nature dans nos vies, restaurer les écosystèmes naturels, favoriser la résilience, refroidir notre planète et rendre nos environnements bâtis plus viables et adaptés au changement climatique;
- rétablir la biodiversité, soutenir les forêts existantes ainsi que les mesures de reboisement et de boisement, reconstituer nos ressources vitales en eau douce et favoriser des sols sains comme fondement de la biodiversité et de la santé humaine.
Cette mission est vitale. Son succès dépend de l’atteinte des cibles et objectifs environnementaux et de la mobilisation de la société en entier, y compris le secteur privé et tous les secteurs industriels, qui doivent radicalement réduire la pollution afin de ralentir et d’inverser le changement climatique. Elle dépend des peuples autochtones, de leur inclusion et des leçons que nous pouvons tirer de leurs connaissances écologiques et traditionnelles. Elle dépend aussi d’une participation significative des jeunes afin de libérer la créativité innovante et la passion nécessaires pour affronter et relever le plus grand des défis. Nous devons enfin mobiliser et appuyer les groupes qui ont été historiquement et systématiquement marginalisés, défavorisés et victimes de discrimination, que ce soit en raison de leur âge, race, classe, identité de genre, préférence sexuelle, citoyenneté ou statut de résidence, en situation de handicap visible ou invisible, ou tout autre aspect de leur expérience personnelle ou de leur identité.
Notre diversité est la pierre d’assise de notre pouvoir et de notre capacité, en tant que Nord-Américain·es, à réagir efficacement à cette crise planétaire. Notre diversité inspirera et stimulera un changement environnemental positif. La CCE collabore fièrement avec les gouvernements du Canada, du Mexique et des États‑Unis, ainsi qu’avec les collectivités d’Amérique du Nord, à des projets et activités pour accroître la résilience, autonomiser les collectivités, favoriser l’adaptation aux changements climatiques et améliorer le bien-être écologique et humain à l’échelle du continent.
En collaboration avec ses partenaires, la CCE facilite le partage des connaissances et les échanges sur notre environnement commun, favorise l’équité et la justice environnementale, et trouve des solutions pour protéger et conserver la biodiversité de notre continent.
J’invite tout le monde à se joindre à la 31e session annuelle du Conseil et tribune publique du CCPM, qui se tiendra du 24 au 26 juin prochains à Wilmington, en Caroline du Nord. Consacré à la coopération environnementale en Amérique du Nord, cet événement rassembleur vise à renforcer la justice environnementale par l’autonomisation des collectivités. Soyez des nôtres à Wilmington, en personne ou en ligne, et faites partie du mouvement environnemental nord-américain!
En cette Journée mondiale de l’environnement, travaillons ensemble pour célébrer la Terre et sa biodiversité. Et n’oubliez pas, vous êtes la génération restauration!
Pour en savoir plus à propos des activités, opportunités et efforts de la CCE, nous vous invitons à vous inscrire pour recevoir notre bulletin et à nous suivre sur les médias sociaux.
Qui sommes-nous?
Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.
La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).