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La CCE prête main-forte pour améliorer la qualité de l’air et la justice environnementale : Journée de l’air pur 2024

Saviez-vous que selon les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU) 99 % des gens respirent chaque jour de l’air pollué? L’ONU qualifie cette « urgence cachée » de « plus grand risque environnemental pour la santé humaine de notre époque » en raison des graves répercussions sur la santé et le climat associées à la pollution atmosphérique. La qualité de l’air est un enjeu que nous devons aborder d’urgence pour soutenir les collectivités, aider des millions de personnes et améliorer leur bien-être général.

Cette année, le thème de la Journée de l’air pur souligne l’importance d’investir dans les collectivités ainsi que le besoin urgent de renforcer les partenariats, d’accroître les investissements et de partager les responsabilités pour lutter contre la pollution atmosphérique. Aujourd’hui, la Commission de coopération environnementale (CCE) fait équipe avec son partenaire, le Bureau du PNUE pour l’Amérique du Nord, et plusieurs autres organisations pour sensibiliser les gens à la qualité de l’air et à la valeur de la collaboration et des partenariats avec les collectivités pour surveiller et améliorer la qualité de l’air.

Qualité de l’air et justice environnementale
Depuis 2022, notre projet intitulé Amélioration de la qualité de l’air dans une optique de justice environnementale vise à nouer des partenariats collaboratifs avec des collectivités au Canada, au Mexique et aux États-Unis qui sont lourdement touchées par la pollution atmosphérique. Ces collectivités ont besoin d’une meilleure surveillance de la qualité de l’air et ont intérêt à agir pour améliorer la qualité de l’air. Nos travaux visent tout particulièrement le carbone noir (« suies »), composant des particules fines (PM2,5) produites par la combustion de la biomasse et des combustibles fossiles. La plupart des mesures de surveillance ciblent rarement cette matière, malgré ses nombreux effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement.

Nos travaux liés à ce projet trinational ont permis de déterminer, de faciliter et d’officialiser des accords de collaboration avec des collectivités et des organismes qui souhaitent gérer leurs propres réseaux communautaires de qualité de l’air : la Première Nation Aamjiwnaang (Canada), la Fundación Tosepan (Mexique) et Comite Civico del Valle (États‑Unis). C’est un honneur pour nous de collaborer avec ces collectivités et de travailler ensemble pour améliorer la qualité de l’air.

Les sources et priorités en matière d’enjeux de qualité de l’air varient d’une collectivité à l’autre. Au Canada et aux États-Unis, les sources industrielles et liées aux transports sont prioritaires, puisque les collectivités en question habitent des villes situées aux frontières des trois pays, avec une forte présence des industries pétrochimique (Sarnia, en Ontario) et agricole (la vallée Imperial, en Californie). Au Mexique, la combustion du bois de chauffage à des fins de cuisson constitue l’une des principales sources sur le territoire de la Sierra Norte de Puebla. Historiquement, on a rarement évalué cette source dans le cadre d’une surveillance à long terme de l’air ambiant dans ce pays.

Dans chaque communauté, l’équipe responsable gérera son propre projet de surveillance, avec ses propres priorités, objectifs et synergies avec des initiatives locales de qualité de l’air pour mesurer et atténuer les émissions de PM2,5 et de carbone noir et l’exposition à ces matières. La collaboration avec la CCE facilitera le renforcement des aptitudes techniques pour utiliser des capteurs de carbone noir et de l’équipement météorologique (au Mexique et aux États-Unis).

Nos travaux avec les collectivités se poursuivent. Au cours des jours et des semaines à venir, chacune recevra ses dispositifs de surveillance de la qualité de l’air ainsi qu’une formation sur les pratiques exemplaires en vue d’entreprendre sa surveillance communautaire de la qualité de l’air. Ces travaux concertés à l’échelle de l’Amérique du Nord pourraient inciter des collectivités à agir, et des organisations à forger des partenariats plus forts, à investir plus et à partager les responsabilités dans la lutte contre la pollution atmosphérique.

En cette Journée mondiale de l’air pur, nous sommes fiers de nous associer à des collectivités partout en Amérique du Nord pour les aider à respirer mieux et à lutter contre l’injustice environnementale.

Pour en savoir plus sur les activités et travaux de la CCE et les possibilités qu’elle offre, abonnez-vous à notre bulletin et suivez-nous sur les médias sociaux.

Clear air day 2024

Qui sommes-nous?

Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.

La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).

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