La Commission environnementale nord-américaine donne suite aux préoccupations du public concernant des problèmes d’eau le long de la frontière entre l’Arizona et le Mexique
Montréal, 5/27/1997-Le Secrétariat de la Commission de coopération environnementale (CCE) a décidé d’établir un rapport indépendant qui aura pour objet d’examiner les problèmes d’eau que connaît la zone de conservation de la rivière San Pedro, le long de la frontière entre l’Arizona et le Mexique. Cette zone abrite une vaste étendue forestière fragile constituant une importante aire de repos pour les oiseaux migrateurs.
« La diminution de l’approvisionnement en eau est l’une des principales difficultés que doit affronter cette région frontalière, a déclaré le directeur exécutif de la CCE, M. Victor Lichtinger. Les pénuries d’eau pourraient causer d’autres conflits transfrontaliers, nuire à l’environnement et devenir une réelle entrave au développement économique. Ce rapport visera à étudier la manière dont la région peut en arriver à une utilisation durable de l’eau. »
La décision du Secrétariat de la CCE donne suite à une demande publique de la part d’une organisation non gouvernemental locale, le Southwest Center for Biological Diversity. Ce groupe se préoccupe des impacts de l’activité humaine sur la santé à long terme de la rivière San Pedro, qui prend sa source dans l’État de Sonora, au Mexique, et s’écoule ensuite vers le nord, en Arizona.
Le Conseil de la CCE — formé du ministre canadien de l’Environnement, M. Sergio Marchi, de l’administratrice de l’Environmental Protection Agency des États-Unis, Mme Carol Browner, et de la secrétaire à l’Environnement, aux Ressources naturelles et aux Pêches du Mexique, Mme Julia Carabias — a reconnu l’année dernière que la zone de conservation de la rivière San Pedro constitue un important corridor de migration pour des millions d’oiseaux chanteurs qui hivernent au Mexique et se reproduisent durant l’été aux États-Unis et au Canada.
La CCE — qui est également connue sous le nom de commission environnementale de l’ALÉNA — a été créée en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement (ANACDE). Le Secrétariat établira ce rapport conformément à l’article 13 de l’ANACDE, qui habilite le Secrétariat à établir des rapports spéciaux à l’intention du Conseil sur des questions environnementales qui entrent dans le champ d’application du programme de travail de la Commission.
La CCE, qui dispose d’un budget annuel de neuf millions de dollars américains, est financée à parts égales par le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Qui sommes-nous?
Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.
La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).