Célébrez la Semaine des pollinisateurs – Participez à la surveillance du monarque!
Le chercheur Maxim Larrivée demande aux Nord-Américains de s’associer aux efforts de conservation du monarque
Montréal, le 23 juin 2016—La Commission de coopération environnementale (CCE) célèbre la Semaine des pollinisateurs en publiant une conversation avec Maxim Larrivée, chef de section, Collections entomologiques et recherche, à l’Insectarium de Montréal, à propos de l’importance de la conservation du monarque en Amérique du Nord.
La Semaine des pollinisateurs se déroule du 20 au 26 juin; des événements sont prévus à l’échelle du Canada, du Mexique et des États-Unis.
Depuis 2007, la CCE appuie les travaux de conservation du monarque menés dans les trois pays, où l’on observe le phénomène migratoire de ce papillon, à la fois unique et menacé. La CCE a mis en œuvre deux projets visant le monarque dans le cadre de son programme de travail concerté.
M. Larrivée s’est récemment rendu aux bureaux de la CCE pour parler de l’étude Mission monarque et de la façon dont nous pouvons tous participer aux efforts continentaux de surveillance et de conservation de ce papillon emblématique.
Maxim Larrivée, spécialiste du monarque.
Pourquoi est-il important de protéger la migration du monarque en Amérique du Nord?
Les raisons sont à la fois biologiques et culturelles. Sur le plan biologique, le monarque est une espèce clé, pas seulement dans les habitats où il se reproduit, mais aussi dans ceux qu’il traverse lors de sa migration. L’amélioration de l’état de ces habitats aura plusieurs effets positifs sur d’autres pollinisateurs et sur les espèces qui coexistent avec le monarque dans ces habitats.
Sur le plan culturel, le monarque revêt une grande importance dans chaque pays qu’il traverse, que ce soit le Canada, le Mexique ou les États-Unis. Chacun a une « histoire à raconter » à propos du monarque. Il se peut que le monarque soit la première chose que vous ayez découverte de la nature durant votre enfance. Si vous êtes un parent, vous avez peut-être été émerveillé lorsque votre enfant a vu un monarque adulte ou à l’état de chenille.
Comment les citoyens nord-américains peuvent-ils faciliter la surveillance du monarque?
Rendez-vous au beau milieu des champs d’asclépiade! Les monarques se reproduisent sur un territoire tellement vaste qu’aucune équipe de chercheurs ne peut à elle seule déterminer où se trouvent les sites de reproduction et comment se fait la migration du papillon. Il faut que tous les citoyens nous aident à documenter ces sites, en comptant les œufs et les larves.
Qu’est-ce que Mission monarque et comment les citoyens peuvent-ils participer à cette nouvelle étude canadienne?
Mission monarque est une initiative scientifique citoyenne mise sur pied dans le cadre de la recherche sur le monarque menée par les scientifiques canadiens, qui vise à déterminer où les monarques se reproduisent et où cette reproduction est la plus efficace.
Le concept est très simple : nous demandons aux gens de recenser les plants d’asclépiade autour de chez eux, puis de transmettre cette information en se connectant au site Web de Mission monarque. On encourage aussi les gens à compter les œufs et les chenilles qu’ils trouvent sur les plants d’asclépiade.
Comment une approche nord-américaine des initiatives scientifiques citoyennes peut-elle améliorer la conservation du monarque tout en aidant les autres pollinisateurs?
Il est essentiel d’adopter une approche nord-américaine de la conservation du monarque. Les monarques hivernent au Mexique, se reproduisent au Canada et aux États-Unis et migrent en traversant les trois pays. Il serait erroné de penser que des efforts de conservation menés dans seulement un ou deux de ces trois pays (qui font partie de leur cycle de vie) peuvent être efficaces.
L’information que fourniront les participants à l’étude Mission monarque et à d’autres initiatives scientifiques citoyennes en Amérique du Nord nous sera d’une aide très précieuse pour comprendre les facteurs déterminant la migration du monarque et sa reproduction, et nous aidera à améliorer les conditions de vie de l’ensemble des pollinisateurs et des animaux qui vivent dans les habitats où les monarques se reproduisent et qu’ils traversent lors de leurs migrations.
Qui sommes-nous?
Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.
La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).