Corridor de biodiversité mené par la communauté en milieu humide et terres nourricières autochtones dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver
Organisation : Environmental Youth Alliance
Mission : L’Environmental Youth Alliance (EYA) habilite les jeunes des collectivités privées d’équité à devenir responsables en gérance de l’environnement, grâce à des programmes d’éducation et de formation professionnelle axés sur la terre, soit l’horticulture à base de plantes indigènes, la restauration écologique, les plantes médicinales et le leadership communautaire.
Emplacement géographique : Vancouver (Colombie-Britannique)
Communautés bénéficiant directement du projet: Le projet d’expansion des terres humides profitera directement aux résidants des quartiers Downtown Eastside et East Vancouver, qui sont les plus vulnérables aux événements météorologiques extrêmes survenant dans la ville.
Pays : Canada
Autres organismes qui participent : Ancestral Foodways Society : Cet organisme vise à rétablir les systèmes alimentaires traditionnels des Autochtones en adoptant une approche holistique du bien-être spirituel, mental et émotionnel de la population. Les collectivités autochtones hôtesses des Nations xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səlilwətaɬ (Tsleil-Waututh), les membres de communautés autochtones en milieu urbain d’autres régions du monde, et d’autres communautés de PANDC bénéficieront également du projet lors de séances de mobilisation, qui seront l’occasion d’établir des liens avec les membres de la collectivité et de participer à des célébrations culturelles.
Contexte
Le site était auparavant constitué de vasières partiellement situées en deçà de la limite de marée haute, et un cours d’eau le traversait. Dans les années 1910, le marais littoral et le cours d’eau ont été recouverts de terre et utilisés comme décharge municipale et point de rejet des égouts. Au milieu des années 1980, les résidants se sont réapproprié le secteur pour en faire un espace vert public géré par la collectivité. La partie sud du parc a toujours été une zone humide, où l’on observe des problèmes de drainage et d’inondations causés par les eaux de ruissellement.
Le quartier comprend de nombreuses voies asphaltées, ce qui rend les résidants et la faune beaucoup plus vulnérables aux événements météorologiques extrêmes. De plus, c’est là qu’on trouve la plus forte densité d’Autochtones de la ville. Bon nombre d’entre eux ne sont pas connectés à la terre et n’ont pas non plus accès aux aliments, aux fibres, aux médicaments et aux plantes cultivées traditionnels. Étant donné l’interruption de l’échange de connaissances intergénérationnel entraînée par la colonisation, le savoir autochtone en matière de biodiversité et l’héritage culturel de la terre manquent à la plupart des mesures de conservation, malgré le rôle habituellement prépondérant des Autochtones dans la préservation de la biodiversité.
Objectifs
Les consultations dirigées par les Autochtones s’appuieront sur des réseaux locaux et historiques pour établir, avec les collectivités, un objectif commun en matière de conservation, et un plan d’action qui reconnaît le rôle de la mémoire bioculturelle des Autochtones et de leur culture pour la préservation de la biodiversité. Grâce aux connaissances écologiques traditionnelles, l’écosystème de terres humides dont on propose l’expansion reliera les deux moitiés de Strathcona Park, actuellement divisé par l’avenue Hawks, ce qui permettra aux eaux de ruissellement de s’écouler dans le cours d’eau.
L’expansion des terres humides et la création d’une terre vivrière autochtone et d’un corridor de biodiversité accroîtront également l’accessibilité des aliments, fibres et médicaments traditionnels pour les résidants locaux. Nous souhaitons mobiliser au moins 40 membres de la collectivité et six dirigeants autochtones tout au long des étapes de planification.
Le projet, qui prévoit l’élimination d’espèces envahissantes, l’horticulture à base de plantes indigènes et la cueillette de plantes médicinales traditionnelles par 200 participants au programme EYA, bénéficiera également à des centaines de jeunes PANDC et de jeunes en situation de handicap.
La participation au projet permettra à ces jeunes d’acquérir des compétences essentielles en gérance de l’environnement, en travail d’équipe et en leadership, afin de devenir les futurs leaders de la lutte pour la justice environnementale.
Par ailleurs, on fera appel à 40 autres bénévoles de la collectivité pour les activités de préparation des sites et de plantation afin d’établir un lien avec la terre et leur communauté en participant à des équipes de travail.
Principales activités
- Nous tiendrons des consultations communautaires pour examiner le lien entre la culture humaine, le patrimoine, l’histoire et l’écologie dans le parc.
- On embauchera des conservationnistes autochtones et des spécialistes des terres humides pour appuyer la planification des activités de conservation.
- On offrira six programmes d’une durée de 10 semaines afin de mobiliser 200 jeunes bénévoles issus de collectivités privées d’équité, pour qu’ils mènent à bien le projet : élimination de plantes envahissantes, analyses de la santé des sols, et plantations visant à créer des zones riveraines et de sous-bois. Grâce aux activités pratiques menées par des animateurs formés, les jeunes acquerront des connaissances et des compétences en remise en valeur, en développement des infrastructures naturelles, en gestion de l’eau douce et en adaptation aux changements climatiques.
- De plus, on mettra sur pied quatre équipes de bénévoles communautaires, en recrutant 40 membres de la collectivité pour effectuer 480 heures de bénévolat en vue de renforcer l’esprit communautaire et de connecter les résidants à la terre.
Résultats attendus
Le projet permettra de créer une terre vivrière autochtone et un corridor de biodiversité connectés, afin d’appuyer la faune locale et migratoire et la souveraineté alimentaire des Autochtones, grâce à l’accès aux aliments, aux fibres et aux médicaments traditionnels. Il facilitera par ailleurs l’adaptation aux changements climatiques en atténuant les problèmes causés par les inondations, lesquelles sont aggravées par les événements météorologiques extrêmes, eux-mêmes causés par les changements climatiques.