Déclaration ministérielle de 2007 — XIVe session ordinaire du Conseil
Morelia (Michoacán), Mexique, le 27 juin 2007 – Nous, ministres de l’Environnement du Canada, du Mexique et des États-Unis, membres du Conseil de la Commission de coopération environnementale (CCE), nous sommes réunis dans le cadre de notre session ordinaire annuelle le 27 juin 2007 et avons consulté le Comité consultatif public mixte (CCPM) et le public à cette occasion.
Afin d’orienter les travaux pour les prochaines années, nous avons convenu de la nécessité de connaître avec précision l’état de l’environnement nord-américain ainsi que les défis que l’Amérique du Nord devra relever à long terme. Nous avons chargé notre Secrétariat d’établir un rapport succinct sur les principales questions que soulève l’état de l’environnement, et lui avons également demandé d’examiner et de synthétiser les analyses des tendances environnementales les plus préjudiciables actuellement en Amérique du Nord.
Nous exprimons à nouveau l’intérêt que nous portons au fait d’envisager solidairement les questions qui touchent l’environnement et le commerce, et sommes heureux des discussions que les hauts fonctionnaires des trois pays qui oeuvrent dans ces domaines ont tenues, et ce, dans le but de favoriser la capacité concurrentielle à long terme et la durabilité de l’environnement en Amérique du Nord, et de renforcer la collaboration avec la Commission de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).
L’information éclaire considérablement nos décisions, mais elle est également essentielle pour faire preuve de transparence et rendre des comptes aux citoyens. Nous saluons par conséquent la première publication des données industrielles du Mexique recueillies dans le cadre de son registre des rejets et des transferts de polluants, le
Registro de Emisiones y Transferencia de Contaminantes. Cet événement donne le jour au premier vrai registre nord-américain de ces rejets et transferts, et il constitue également un jalon important en ce qui a trait à la gestion de l’environnement et à l’accès du public à l’information dans chacun de nos trois pays.
Aujourd’hui, nous avons également lancé un outil cartographique interactif mis au point par la CCE qui fonctionne au moyen du programme Google Earth et qui élargit l’accès du public aux données sur les polluants. Ce nouvel outil permet d’obtenir un tableau des données sur les polluants industriels dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, et, pour la première fois, il est maintenant possible à toute personne, qu’elle se trouve au Manitoba, au Mississippi ou au Michoacán, de consulter le dossier de pollution de chacun des établissements industriels déclarants, qu’ils soient situés à l’autre bout du continent ou dans sa collectivité.
Nous avons en outre prescrit de dynamiser la coopération dans le domaine de la qualité de l’air sous l’égide de la CCE, tel que le souligne la vision nord-américaine que l’on nous a présentée. Il est essentiel de disposer de systèmes comparables d’inventaire et de surveillance des émissions pour soutenir les efforts que nous déployons en vue de réduire ces dernières, et le premier inventaire national d’émissions atmosphériques que le Mexique a mis sur pied avec l’aide de la CCE a représenté un pas important dans ce sens.
Pour ce qui est de la biodiversité, nous avons chargé le Secrétariat de soutenir les travaux visant à protéger le monarque ainsi que le marsouin du golfe de Californie.
Cautionnant le degré d’importance que la CCE accorde au bâtiment écologique et à la collaboration avec les peuples autochtones, nous apportons notre soutien à la tenue, en 2008, d’une première conférence sur la salubrité de l’environnement des autochtones en Amérique du Nord, ainsi que d’un atelier sur l’élaboration d’un système de cotation des bâtiments écologiques pour le Mexique.